Mondragon Mle 1908



Caractéristiques:
Calibre: 7 mm.
Munition: 7 x 57.
Longueur totale: 1,152 m.
Longueur du canon: 0,635 m.
Poids: 4,120 kg.
Capacité: 10 coups.
Pays: Mexique.

Généralités:
Au-delà du pari technologique, le fusil Mondragon constituait un véritable enjeu politique pour l'Amérique Centrale. En adoptant le premier un fusil semi-automatique e 1908, le Mexique soulignait son indépendance et la puissance naissante de ses forces armées. Pendant quinze ans, Porfiro Diaz encouragea les projets de Mondragon, mais alors qu'il touchait au but, la révolution l'arracha à ses rêves de gloire.

En fait, le fusil Mondragon présentait encore à sa sotir quelques défauts de conception, évoqués de façon timide par la presse de l'époque: ce fusil robuste et relativement simple, fonctionne assez régulièrement. En fait, il s'enrayait fréquemment et il consommait un nombre élevé d'extracteurs qui avaient la fâcheuse habitude de se briser après quelques dizaines de coups.

Description:
Le fusil Mondragon reçoit une monture claire, divisée en deux éléments: la crosse et le garde-main. La boîte de culasse, la sous-garde, le canon et les garnitures sont bronzés noir de guerre. La culasse mobile et le levier d'armement sont laissés en blanc. La hausse est inspirée de la hausse Mauser employée par de nombreux fusils mexicains. elle est graduée de 200 à 2 000 mètres. Quant au guidon, il est monté sur embase à quelques centimètres de la bouche du canon.

L'ensemble est bien équilibré mais révèle toutefois un certain archaïsme comme en témoigne le dessin du boîtier de culasse et du système de régulation de l'emprunt des gaz.

Alimenté par un magasin d'une capacité de 10 coups, approvisionné par une lame-chargeur, cette arme fonctionne soit en semi-automatique, soit à répétition manuelle lorsque le système d'emprunt des gaz est déconnecté. Ce dernier, logé dans le fût, communique avec l'âme du canon par l'intermédiaire d'un évent d'un millimètre de diamètre placé à 165 mm de la bouche.

La culasse mobile se compose d'un cylindre, muni à ses extrémités d'une série 7 tenons qui peuvent à chaque extrémité s'engager dans les saillies correspondantes, taillées dans la boîte de culasse. La culasse présente, sur le côté droit, deux rainures hélicoïdales qui sont destinées à recevoir des dents du levier d'armement. La culasse et le levier constituent en fait deux pièces bien distinctes. Le levier peut communiquer à la culasse le mouvement du piston, ou être déconnecter afin de permettre la répétition manuelle.

Le percuteur, logé dans la culasse mobile, présente à son extrémité postérieure deux portées cylindriques entre lesquelles vient se loger la dent du levier d'armement. Lorsque la culasse est mobilisée vers l'avant, la dent du levier est effacée et le percuteur libéré peut alors se porter avers l'avant sous l'action du marteau.

Le système de percussion du fusil Mondragon comprend: la détente, le marteau, la gâchette, la tige-guide et son ressort. Le marteau prend constamment appui sur la tête du percuteur, de sorte que lorsque la culasse mobile est ramenée en arrière, elle fait tourner le marteau sur un axe, comprime le ressort et ramène la tige-guide en arrière jusqu'à ce qu'elle s'engage sur la gâchette. A cet instant, le marteau est armé et prêt à frapper le percuteur. Il ne reste plus qu'à presser la détente pour faire partir le coup.

D'une capacité de 10 coups, le magasin installé par Mondragon sur son arme est dépourvue de système de guidage du ressort élévateur. Ce défaut manifeste entraîne parfois des problèmes d'alimentation, certaines cartouches se présentant de travers.

Marquages:
Les armes destinées à l'armée mexicaine portent sur le dessus du boîtier de culasse l'emblème du pays, aigle saisissant un serpent, accompagné des inscriptions suivantes: fusil Porfiro Diaz, systema Mondragon 1908, Fabrica de Armas de Neuhausen Suiza.

L'ensemble des pièces de ces armes porte un numéro de série.

Fabricant:
SIG Société Industrielle Suisse Neuhaussen.