Malhon J. GALLAGER.

Malhon J. Gallager, armurier et mécanicien originaire de Savannah, en Géorgie, travaillait pendant une bonne partie des années 1850, à la mise au point d'une carabine à chargement par la culasse. Outre les défauts d'étanchéité du plan de joint canon-culasse mobile, affectant beaucoup de ces armes, la plupart d'entre elles étaient sensibles à l'encrassement causé par l'accumulation de résidus de poudre noire et de débris d'enveloppe des cartouches combustibles.

Gallager eut l'idée de mettre au point une munition rechargeable à étui métallique mais dépourvue de tout système d'amorçage. La douille de ces cartouches était formée d'une mince feuille d'étain roulée sur elle-même autour d'une matrice, avant de recevoir la charge de poudre noire et le projectile, dont l'enfoncement et le sertissage étaient notablement facilités par la malléabilité de l'étain. Un matériel à main, léger et peu encombrant, fut mis au point par le fabricant.

Le 17 juillet 1860, Gallager reçut le brevet lui assurant la protection de sa culasse mobile, conçue par lui quelques années auparavant. Dans un premier temps, il tenta vainement de faire produire son arme dans son sud natal. Il finit par se résigner à céder les droits d'exploitation de son brevet à MM. Richardson et Overman, tous deux établis à Philadelphie, où la carabine Gallager entra en production dès le mois de septembre 1861.