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KNIL Modèle 1891

Revolver Modèle 1891

Revolver Modèle 1891
Origine: www.lehussard.eu

Caractéristiques:

Calibre: 9,4 mm.
Munition: 9 x 21 R.
Longueur totale: 222 mm.
Longueur du canon: 110 mm.
Hauteur: 151 mm.
Poids: 825 g.
Capacité: 6 coups.
Pays: Pays-Bas.

Généralités:
Aux Indes Néerlandaises, la petite armée coloniale doit faire face à une forte opposition. Si la situation est calme en Guyane (Surinam actuel), il se pratique de vastes trafics et encore de la piraterie dans les possessions d'Asie: les iles de Java, Madoura, Sumatra, Bornéo, Nouvelle Guinée. La conquête commencée en 1838, dure jusqu'en 1908 (Bali), et elle est très difficile. En plus, le colonialisme d'exploitation systématique Batave crée de nombreuses révoltes.

L'Etat major Hollandais, sous la pression des troupes stationnées à Batavia, envisage la création d'un nouveau revolver pourvu d'un extracteur et l'adoption d'un nouveau fusil à répétition (ça sera le Mannlicher 1895. Le revolver doit être solide, rustique et du même calibre que les armes de métropole. Ces dernières, le Chamelot-Delvigne modèle 1873, comportent le modèle OM (ancien modèle), NM (nouveau modèle), KLM (petit modèle) en 9,4 mm, VT (Voor Traangaspatronen) pour le tir des cartouches à gaz lacrymogène et KSO (Kamer Schietoefening) en calibre 6 mm Flobert pour l'entraînement. Ces revolvers associent une lenteur de rechargement avec une fragilité dans le moiteur des jungles asiatiques.

Le nouveau modèle KNIL (Kamer Needer India Land) possède une platine double action de type Schmid-Galand, nettement supérieure à celle de Nagant, mais garde le calibre 9,4 mm dont la puissance permet de stopper net un adversaire. Après essais à Batavia, le revolver est adoptée sous le millésime de 1891.

Description:
La carcasse est à cadre fermé avec demi-rempart à gauche et portière à droite. Cette dernière s'ouvre vers l'arrière, le ressort est interne.

La plaque de recouvrement est située sur le côté droit, elle donne accès au mécanisme.

La carcasse forme armature avec la poignée qui comprend un léger épaulement en partie haute et une calotte de base munie d'un anneau de suspension.

Le pontet est ovale, il est rapporté.

Le canon, de section octogonale est vissé dans la carcasse.

Le barillet, il possède un épaulement à l'arrière qui porte les crans arrêtoirs.

Les organes de visée sont constitués d'un guidon à grain d'orge sur embase trapézoïdale et d'un cran de mire fixe taillé dans une surélévation de la bande supérieure de la carcasse.

L'arme fonctionne en simple et double action, l'extraction des douilles se fait au moyen d'un extracteur à baguette placé dans une coulisse tubulaire et munie d'un ressort de rappel.

Les armes de la première et la deuxième commande sont fabriquées de façon extrêmement propre et précise, les armes de la troisième commande se distinguent par leur mauvaise exécution.
Bien que le nombre de revolvers des deux premières commandes fussent légèrement supérieur à celui de la troisième, on trouve beaucoup plus d'armes de cette troisième commande que de celles des deux premières.

Toutes les parties extérieures métalliques sont bronzées à la couche d'un bleu-noir mat, les parties intérieures ne sont pas traitées. Les armes mises au point par la FN ont été reponcés et rebronzées après avoir été poinçonnées. Les plaquettes de poignée sont en bois avec un quadrillage assez brut.

Fabrication:
J.F.J. Bar obtint en 1892 une commande pour des pièces détachées brutes pour 3 754 revolvers (assemblage aux Indes Néerlandaises). En 1892, seulement 300 armes furent expédiées, le solde de la commande suivit au cours des années 1894 et 1895.

En 1909, une commande pour 2 200 pièces fut passée à la firme L. Wittich à La Haye, cette fois, il s'agissait de revolvers complets.

En 1920 un contrat fut signé avec la société anglaise Vickers-Armstrong Ltd pour la fourniture de 5 830 revolvers. Le délai de livraison ne devait pas excéder six mois mais ce n'est que tardivement en 1921 que Vickers reçut un échantillon du revolver, de ce fait les revolvers ne purent être présentés au contrôle qualité que vers la fin de 1921. L'exécution et la finition était tellement mauvais que l'officier contrôleur refusa de les soumettre à une inspection.
La mise en conformité ne pouvait se faire dans les ateliers de Vickers qui était alors bloquée par une grève. La FN de Herstal accepta de transformer ces armes afin qu'elles soient utilisables. Ceci fut fait en 1922 et les revolvers purent alors être acheminés vers les Indes Néerlandaises.