46 Rimfire 56-50 Spencer Vidéo
Remington Split Breech

Remington Split Breech

Remington Split Breech

Caractéristiques:

Calibre: .46, .50
Munition: 46 Rimfire, 56-50 Spencer.
Longueur totale: 0,860 m.
Longueur du canon: 0,510 m.
Poids vide: 3,200 kg.
Capacité: 1 coup.
Pays: U.S.A..

Généralités:
En 1863, Léonard Geiger dépose un brevet pour un système de culasse à verrouillage rotatif, destiné aux armes à un coup utilisant des cartouches métalliques. Ce bloc de culasse est très proche du système employé par Flobert sur ses carabines de salon. Il faudra tout le talent de Joseph Rider, ingénieur chez Remington, pour transformer ce système fragile en l'un des meilleurs systèmes de culasse de son temps.

De la fin de l'année 1864 au début de l'année 1865, Rider dépose 2 brevets qui sont à la base des travaux, et qui vont donner naissance au tout premier modèle de carabine Remington à Chargement par la culasse. Bien que les recherches de Rider sur la transformation du bloc de culasse de Geiger débutent à la fin de l'année 1863, la production de la carabine Split Breech, issue de ses travaux, ne sera lancée chez Remington avant le début de l'année 1865. Quelques temps à peine avant la fin de la Guerre de Sécession. Arrivée donc trop tard, la carabine Spilt Brecch, dont 20 000 exemplaires furent produits pour l'Union durant la Guerre Civile, connaitra bientôt un tout autre destin.

Des tous premiers travaux de Rider sur le chargement par la culasse est née une carabine fruste à l'allure robuste et trapue. Cette arme de cavalerie qui n'apparaît qu'à la fin de la Guerre de Sécession est munie d'un système à culasse fendue qui préfigure le fameux Rolling Block. Bien que conçues chez Remington, les carabines sont produites, sous licence, par la Savage Revolving Arms de Middletown dans le Connecticut.

Description:
Deux types d'armes apparaissent successivement. Le premier type produit à 5000 exemplaires, est caractérisé par un boîtier de culasse long, un canon de 510 mm chambré pour la cartouche de 46 Rimfire, une queue de détente incurvée et un anneau de suspension sur le flan gauche de la carcasse. Le chien est massif, les garnitures sont en fer et l'ensemble des pièces métalliques sont bronzées bleue à l'exception de la carcasse qui est jaspée. La monture à fût court est en noyer américain.

Les armes de second type sont produites de 1864 à 1865, pour un total estimé à 14 999 exemplaires et livrées au gouvernement U.S. Elles divergent du modèle précédent en bien des points. Le boîtier de culasse a été raccourci, le chien rallongé quant au canon si sa longueur reste inchangée, il chambre désormais une cartouche plus forte en calibre, la 50 Rimfire. L'anneau de suspension est placé sur une tringle à gauche de la culasse. Le fût est plus long que sur le modèle initial et la crosse porte une plaque de couche de fusil.

On rencontre parfois (modèle présenté sur cette fiche) des Spit Breech munies d'une grenadière et d'un battant de crosse ainsi que quelques rares exemplaires, dotés d'un tenon de baïonnette. Il s'agit là de transformations réalisées en France, pendant ou après la guerre de 1870.



Marquages:
Ils sont peu nombreux, à l'exception de quelques poinçons apposés sur diverses pièces métalliques, du cartouche du contrôleur placé sur la gauche de la monture et du marquage d'usine, frappé sur la queue de culasse, où l'on peut lire:



Marquage US sur le talon crosse



Des Split Breech pour la France:
Certaines sources américaines font état de 3600 carabines achetées à 15$ dans les arsenaux américains par Remington et revendues à la France. D'autres évoquent le chiffre de 14 757 armes en calibre .50.

Il est impossible de savoir le nombre exact de carabines livrées à la France, tant il existe d'erreurs et de divergences entre les armes commandées et le nombre d'armes débarquées dans les ports français. En outre, et malgré les accords passés avec la compagnie, Remington ne fut pas le seul à fournir des armes américaines à la France, Hartley Schuyler & Graham ainsi que Boker fournirent plusieurs milliers d'armes portatives aux agents du gouvernement français, sans compter Merton de Londres qui traitait aux Etats-Unis par l'intermédiaire de Caleb Huse.

Plusieurs contrat ont ainsi été passés avec la firme Remington, celui concernant les carabines Split Breech porte le n° 3. Il a été passé entre l'état français et plus particulièrement le Ministre des Travaux Publics et Samuel Remington, représentant la firme d'Illion. Il porte sur la fourniture de nombreuses armes portatives et fait état de la vente de 3700 carabines réparties comme suit:

Mille carabines, au prix de 70 francs l'unité, accompagnées de 400 000 cartouches, embarquées sur le steamer Lafayette à destination de Brest. Mais, à l'arrivée au port le 1er octobre 1870, c'est mille trois cent cinquante carabines qui sont réceptionnées par l'artillerie.

Mille sept cents carabines au prix de 70 francs l'unité accompagnées de 850 000 cartouches embarquées à New York, sur le steamer français Le Ville de Paris. Arrivé à Brest le 16 octobre, le navire débarque mille sept cent vingt carabines.

Mille carabines Remington au prix de 70 francs l'unité, accompagnées de 500 000 cartouches embarquées sur le steamer français devant partir de New York le 15 octobre.....