William John WHITING.

William John WHITING

En 1901, Webley et Gabbett-Fairfax décide d'un cummun accord de rompre leur partenariat. Un divorce à l'amiable qui va permettre à William John Whiting, ingénieur en chez Webley & Scott Arms Company, d'avoir les coudées franche pour développer ses propres conceps en matière de pistolet automatique. Il se met d'emblée à l'ouvrage, si bien que dès septembre 1903, il est à même de déposer ses premiers brevets concernant un pistolet automatique établi pour chambrer la 455 Webley. Compte tenu du choix de cette munition, il parait évident que ses ambitions étaient de cibler le marché militaire.

Whiting réalise quelques prototypes à la fin de l'année 1903, mais ceux-ci présentent trop de défauts. Loin de se décourager, il se remet sur sa planche à dessin et entre février et novembre 1904, il dépose les brevets d'un nouveau P.A., rapidement commercialisé sur le marché civil, mais essentiellement destiné à être présenté pour évaluation à la marine. Hélas, loin de faire l'unanimité, ce lourd pistolet de près d'un kilo et demi et de plus de 25 centimètres de longueur accumule les problèmes. Au point qu'au cours du printemps 1905, le personnel de la commission de l'école de tir de Hythe demande à ce que les essais soient purement et simplement abandonnés sous prétexte que l'arme est extrêmement dangereuse. Les tests se poursuivent jusqu'en septembre, ce qui a le don d'exaspérer les officiers rapporteurs. ces derniers révèlent que sur un tir de 350 cartouches, ils ont constaté pas moins de 56 ratés et enrayage. Au cours de la seconde session, les mêmes anomalies se répètent encore 42 fois, sans compter les bris des pièces. Cette fois la mesure est comble, les experts de la Navy, tout comme ceux du Small Arms Commitee décident d'arrêter net les frais et informent Webley & Scott que leur modèle 1904 est absolument impropre à tout service de guerre. Cet échec n'empêche pas Whiting de poursuivre ses essais et réalise en 1906 un pistolet de calibre 45 destiné à concourir aux USA, mais pour d'obscures raisons, l'Ordnance ne procédera jamais aux tests d'évaluation.