8 x 57 J Vidéo
Gewehr Mle 1888

Gewehr Mle 1888

Gewehr Mle 1888

Caractéristiques:

Munition: 8 x 57 J.
Longueur totale: 1,245 m.
Longueur du canon: 0,773 m.
Poids vide: 3,900 kg.
Capacité du magasin: Clip introduit de 5 cartouches.
Pays: Allemagne.

Généralités:
Après avoir envisagé d'utiliser plusieurs systèmes d'alimentation: Kropatschek (Mauser 1871/84), Lee à boîtier chargeur et Mannlicher, c'est ce dernier qui est retenu, bien que Mauser ait proposé une alternative sous la forme d'un magasin vertical. Il n'y a plus qu'à trouver une culasse mobile et c'est Louis Sclegelmilch, armurier à l'arsenal de Spandau qui s'en charge en s'inspirant du Mauser 1871. Pour les rayures du canon, on copie celles du Lebel, et on place ce canon dans un manchon tubulaire. Vingt fusils de présérie étaient prêts en mai 1888 pour les ultimes essais et l'arme définitive est adoptée le 20 novembre 1888. Elle rentre en fabrication dans plusieurs arsenaux. Mais rapidement des défauts de fabrication apparaissent: fêlures des boîtiers de culasse, érosion et même explosions de canons, problèmes de double alimentation, incidents dus aux munitions, etc.. Pour remédier aux problèmes, on modifie la tête de culasse, on aménage un canal d'évacuation des gaz en cas de rupture d'étui, on rectifie le profil du canon et on modifie les rayures. Les nouveaux canons sont marqués d'un Z sur le dessus du tonnerre, devant le marquage du fabricant, d'où l'appellation de G 88 Z parfois affectée aux fusils ainsi modifiés, enfin les munitions sont rendues plus sûres. La plupart des armes sont ainsi remaniées et on les identifie au marquage n.m. ou Neues Material frappé sur certaines pièces.



Description:
La monture est en bois d'une seule pièce, avec crosse anglaise munie d'une plaquette de couche en acier et un fût effilé réuni au canon par une grenadière et un embouchoir portant le tenon de baïonnette. Il y a un tiers de baguette de nettoyage sous le canon.

La boîte de culasse est cylindrique avec une large fenêtre d'alimentation-éjection au centre et une partie arrière fendue en son milieu. L'arrêtoir de culasse formé d'un levier basculant se trouve à l'arrière gauche de la boîte de culasse. Le verrou est constitué d'un corps cylindrique portant le levier d'armement terminé par une boule, deux tenons de verrouillage placés à l'avant et une tête mobile avec un extracteur à griffe et un éjecteur mobile à piston. Le porte-percuteur est placé à l'arrière du cylindre et il agit comme un chien linéaire armé à l'ouverture de la culasse grâce à une rampe hélicoïdale. Il supporte également une sûreté de type drapeau devenue classique sur les fusils allemands. Poussé à droite, il bloque le chien et la culasse mobile, poussé à gauche, il permet le tir. Le percuteur est retenu à l'arrière par un bouchon écrou, son ressort hélicoïdal comporte 26 spires.

Le canon est vissé dans la boîte de culasse et il est placé dans un manchon qui est lui aussi vissé. Il est alésé au calibre de 7,90 mm, avec quatre rayures à droite au pas de 240 mm, de 0,10 mm de profondeur (8,10 mm à fond de rayures). Suite aux problèmes rencontrés, le diamètre au fond des rayures a été porté à 8,15 mm puis 8,20 mm.

Le pontet et le magasin constituent une pièce unique en acier usiné, avec un élévateur et un ressort. On y trouve aussi un arrêt en S pour le chargeur introduit et une ouverture à la base pour l'évacuation du chargeur vide.

Les organes de visée sont constitués d'un guidon nu monté à l'extrémité du manchon et d'une hausse comportant un cran de but en blanc à 250 m et un autre à la base de la planchette pour le tir à 350 m. Le curseur permet ensuite le tir de 400 à 1 800 m. Un cran de mire au sommet de la planchette correspond à la distance de 2 050 m.

Toutes les parties métalliques sont bronzées à l'exception de la boîte de culasse et du verrou.

Constructeurs:
Amberg Waffenfabrick (100 000 exemplaires).

Dantzig Waffenfabrik.


Origine: www.nolasco.fr

Erfurt Waffenfabrik.



Spandau Waffenfabrik (750 000 exemplaires pour les trois arsenaux).


Origine: www.nolasco.fr

C.G.Haenel, Suhl.



Ludwig Loewe, Berlin (425 000 exemplaires).



V.C. Schilling, Suhl.



Osterreichische Waffenfabrik, Steyr, Autriche (300 000 exemplaires en 1889).



Auguste Shriever et Cie, Liège.

Marquages:
En plus du marquage sur le tonnerre, (voir ci-dessus), on trouve sur le côté gauche du boîtier: