Vidéo
Greene

Carabine Greene


Caractéristiques:

Calibre: .54.
Longueur totale: 1,010 m.
Longueur du canon: 0,559 m.
Capacité: 1 coup.
Pays: Etats Unis.

Généralités:
James Durell Greene dépose son brevet le 27 juin 1854. Une fois le brevet obtenu, il pris contact avec l'intendance de l'Army en fin d'année 1854, son attente ne fut pas longue mais après les essais effectués, les officiers qui examinèrent la carabine finirent par la déclarer inapte à tout service militaire. Mais l'ingénieur avait de la suite dans le sidées.

Sitôt la décision de rejet connue, il écrivit à Jefferson Davis, alors secrétaire d'Etat à la Guerre des U.S.A., lui demandant de commander sa carabine en faible quantités, afin qu'elle soit affectée en unités opérationnelles, où elle serait testée sur le terrain. Curieusement, grâce à l'appui de quelques officiers de ses relations, Greene reçut une réponse favorable à sa demande. Dès le 24 mai 1855, l'Army lui adressa une commande pour la fournitures de 200 carabines au prix de 30 dollars pièce.

Ne disposant pas de moyen industriel propre, il choisit de confier la fabrication à la célèbre Massachusetts Arms Company de Chicopee Falls. Moins d'une année après la signature de ce contrat, les armes commandées furent livrées et aussitôt affectées sur le terrain, où leur fonctionnement ne fut pas juger exemplaire. Malgré toutes les imperfections, la carabine Greene resta en service plusieurs années au sein d'unités de cavalerie. En 1857, 170 armes supplémentaires furent même commandées et livrées à l'Army. Le nombre d'armes fabriquées pour le marché civil et militaire est d'environ 400 pièces.

Vers la fin de l'année1856, Greene se renit en Grande-Bretagne pour y présenter sa carabine. Elle fut soumise à des tests rigoureux dont la sévérité ne suffit pas à dissiper l'excellente impression que cette carabine avait fait sur eux. Aussi, est-ce sans grand mal que Greene obtint un marché portant sur la livraison de 2000 pièces.

Description:
Après avoir étudié les problèmes d'étanchéité canon-culasse des divers procédés développés par les industriels et les artisans,Greene se mit au travail et après des mois, il parvint à mettre au point un système satisfaisant, car apte à supprimer le problème frappant les nouvelles armes d'épaule.

Au lieu d'opter pour un système faisant intervenir une culasse mobile, Greene choisit de créer une arme à canon pivotant autour d'un axe logé sous le tube , parallèlement à lui, la culasse étant totalement fixe. Les brevet déposé le 27 juin 1854 est expliqué ainsi, le brevet est relatif à l'emploi d'une bague auto-ajustable logée à l'arrière du canon. Elle est maintenue en place par la pression des gaz, au moment de la décharge. Elle n'est par réellement reliée au canon car elle est flottante et peut ainsi rattraper l'usure du plan de joint entre la culasse et le canon.

En réalité, un tel dispositif repose essentiellement sur le système original de raccordement du canon au bâti de l'arme. En effet, un long axe parallèle au canon, fixé à l'avant du boîtier de culasse, permet au tube de coulisser, afin d'accomplir correctement tous les cycles du rechargement. l'alimentation de la carabine est relativement longue et délicate, ce qui constitue son plus sérieux défaut. lors du chargement, l'arme doit être tenue canon pointé vers le sol, l'index droit du tireur peut alors actionner le petit levier en forme de queue de détente placé en position avant, à l'intérieur de l'espace défini par le pontet, juste à l'avant de la vraie queue de détente. Cette simple manœuvre permet de déverrouiller le canon.

De sa main gauche, il est alors aisé de faire pivoter cette pièce d'un quart de tour vers la gauche pour la dégager des deux tenons de la culasse, avant de la pousser vers l'avant et de la faire pivoter à nouveau d'un quart de tour à droite, afin de pouvoir charger l'arme en y introduisant une cartouche combustible dans la chambre. La carabine peut alors être refermée en reproduisant ces manœuvre en sens inverse.

Au fond de la culasse se trouve une sorte de cône métallique, creux et très pointu, dont la fonction est de percer le culot de la cartouche à enveloppe de papier et de pénétrer à l'intérieur même de la charge de poudre pour que le feu de l'amorce percutée entraîne une inflammation aussi efficace que possible.

La carabine Greene possède quelques défauts, en effet, la trop grande complexité de son système de fonctionnement, que les soldats les moins expérimentés auraient du mal à assimiler correctement. Son mécanisme est trop délicat et semble sensible à l'encrassement, les résidus de poudre et d'enveloppe risquant de bloquer les mouvements du canon, lors des opérations de chargement et ceux après quelques tirs seulement. Enfin, il est possible de percuter une cartouche avant même que le canon ait été correctement verrouillé, au terme de son mouvement arrière de fermeture.

Les organes de visée sont constitués d'un guidon à lame en fer généralement fixe et d'une hausse à feuillet rabattable montée sur un système à gradins. La platine est jaspée, la crosse est en noyer avec plaque de couche et couvercle de la boîte à calepins, montée sur le flanc droit, réalisés en laiton poli. La carabine est équipée d'un large battant en forme d'anneau, monté à l'arrière du pontet.

Marquages:
L'arrière de la platine est marqué:

MASS ARMS CO
CHICOPEE FALLS


Sur la portière du magasin d'amorces:

MAYNARD'S PATENT
SEP 22 1845


La queue du boîtier de cullasse est marquée:

GREENE'S PATENT
JUNE 27 1854


Version britannique:


A la demande de l'armée britannique, la longueur du canon fut ramenée à 45,7 cm, ainsi la longueur totale est 87,5 cm. La plaque de couche et le couvercle de la boîte à calepin sont en acier jaspé ou, plus rarement bronzé. Le battant est monté tout à l'arrière de la pièce métallique dont il est solidaire, et non plus juste derrière ce même pontet.

Ces armes portant un marquage spécifique sur la platine, à l'arrière du chien:

MASS ARMS CO
COURONNE BRITANNIQUE
CHICOPEE FALLS
V.R.
U.S.A. 1856


V.R. signifie "Victoria Regina.