Panzerschrek




Origine: www.eSIStoire.com



Caractéristiques:
Calibre: 88 mm.
Longueur totale: 1,638 m.
Portée maximale: 150 m.
Poids: 9,300 kg.
Poids du projectile: 3,180 kg.
Pénétration: 100 mm.
Capacité: 1 coup.
Pays: Allemagne.

Généralités:
Selon un vieux dicton, la meilleure défense contre un char est un autre char, et ce principe peut avoir influencé le Haut Commandement allemand lorsqu'il prépara la reconstruction d'une nouvelle armée modèle dans les années 1930. Il était évident que les armes antichars de l'infanterie allemande étaient dépassées, de même que celles de leurs adversaires. Elles se composaient principalement de fusils antichars ainsi que d'une compagnie de canons antichars de 37 mm à l'échelon du régiment, mais bien que les armes de ce type se fussent révélées efficaces au cours de la guerre d'Espagne et même pendant la brève campagne de Pologne, elles essuyèrent de graves échec face aux blindages relativement puissants des chars britanniques de 1940. Par conséquent, comme dans le conflit mondial précédent, on dut opposer à ceux-ci de l'artillerie de campagne.

Après la campagne éclair de 1940, les Allemands se préoccupèrent d'améliorer leurs possibilités antichars, mais leurs efforts se portèrent sur des bouches à feu de taille relativement respectable, au détriment d'armes d'infanterie plus légères et plus mobiles. En fait, cela ne revêtit pas une grande importance en Afrique du Nord où la majorité des combats se déroulèrent chars contre chars, et ce ne fut que lorsque l'infanterie allemande se trouva confrontée aux plus récents blindés soviétiques que furent mises en évidence les lacunes de sa défense antichar. De même qu'en 1916, les allemands durent recourir à l'improvisation et, en excellents combattants qu'ils étaient, ils firent avec succès un usage de charges poussées au moyen de perches , de chapelets de grenades et autres expédients suicidaires dans leur lutte contre les blindés soviétiques.

Ensuite, ils eurent le grand bonheur de s'emparer de quelques bazooka américains, accompagnés de leurs munitions, qui faisaient partie d'une cargaison envoyée des Etats-Unis en Union Soviétique. Ils eurent vite reconnu la valeur de cette nouvelle conception de la lutte antichar et, en quelques mois, mirent au point une version améliorée qui leur était propre et qui fut distribuée aux troupes du front de l'Est. Bien que semblable en principe au prototype américain, l'engin allemand avait un calibre supérieur, tandis que son projectile avait une taille double et de meilleures qualités de pénétration. Il se révéla des plus efficaces, même contre les chars russes les plus puissants, ainsi que contre les immeubles et autres points d'appui fortifiés. Il était assez léger pour être porté et servi par un seul homme, bien que l'équipe normale fût de deux, le second jouant le rôle de chargeur et de pourvoyeur. Son principal inconvénient était que le moteur de la roquette continuait à brûler pendant les deux ou trois premiers mètres de la course, en projetant des flammes et des gaz dangereux pour le tireur. Un grand bouclier carré fut par conséquent adapté à l'arme, et le tireur fut doté d'un vêtement protecteur.

En dépit de cet inconvénient, il avait toute confiance des fantassins allemands et fut largement répandu sur tous les théâtres d'opérations dans lesquels l'armée allemande fut engagée jusqu'à la fin de la guerre 39-45. A une certaine époque, on essaya une version de calibre supérieur, 100 mm contre 88 mm au modèle initial, mais l'amélioration obtenue en portée et en efficacité ne fut pas jugée suffisante pour justifier l'excédent de poids (près de 14 kg) apporté à l'engin, de sorte que cette version fut rapidement abandonnée.

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