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Sharps 1859

Sharps 1859

Sharps 1859

Caractéristiques:

Calibre:.52.
Pays: U.S.A.

Généralités:
Ce modèle, uniformément du calibre 52, se distingue des modèles précédents par l'abandon de la slanting breech, et le retour définitif au bloc de culasse vertical. Mais celui-ci est dorénavant muni d'un joint métallique élastique, dû à Lawrence, qui assure une étanchéité absolue aux gaz, malgré l'usure. Un nouveau système d'amorçage automatique, dû également à Lawrence, remplace celui de
Maynard. Il emploie des amorces discoïdes, ayant l'aspect de petits comprimés plats soigneusement calibrés, faits de deux coupelles de cuivre emboitées l'une dans l'autre, enfermant la composition fulminante. Ces amorces sont logées dans un magasin plat le long de la face interne du chien, poussées vers l'avant par un ressort.

Une lame glissant sur le dessus de l'arrière de la plaque de platine, entraînée par le mouvement du chien, les amène sur la cheminée au moment de l'abattu. Le fonctionnement est parfait et ces amorces sont absolument insensibles à l'humidité. Comme avec le système Maynard, elle n'empêche pas d'utiliser l'arme avec des capsules ordinaires, ce que l'on fera au cours de la Guerre de Sécession, supprimant les amorces de type particuliers, pour une facilité d'approvisionnement.

Cette platine à amorçage automatique de Lawrence sera montée d'origine sur l'arme, mais lorsque l'approvisionnement en amorce cessera, on supprimera sur les fabrications ultérieures le dispositif, ce qui accélérera la fabrication. Cependant, on conservera la même plaque de platine qui continuera d'être marquée R.S. Lawrence. Pat. April 1859.

Cette carabine modèle 1859, montée en laiton, avec généralement une patch box à couvercle du même métal est une des plus belle réalisée par Sharps. Conjointement sont fabriqués des mousquetons (carbines), plus court, généralement dépourvus de patch box, et marqués sur le canon New Model 1859. Certain de ceux-ci furent à titre d'essai munis d'un moulin à café (dont la manivelle amovible était portée à part) logé dans la crosse, imaginé par un employé de l'arsenal de Saint-Louis. Cette invention géniale, destinée à remplacer le classique moulin à café d'escouade, devait être distribuée à la cavalerie, à raison d'une par compagnie. Mais, ce gadget qui se voulait utilitaire, rendait l'arme fragile par l'évidement très poussée de la crosse, et ne dépassa pas le stade des essais. Aussi sa fabrication très limitée en fait une pièce rare dans les collections.

Enfin, ce modèle 1859, en plus des carabines mousquetons habituels, fut aussi réalisé, pour la première fois, sous la forme de fusils d'infanterie. Ceux-ci pesant 4 kg environ, mesurait 1,190 m avec un canon de 0,760 m. Un premier lot de 2 000 fut acheté par le gouvernement fédéral, suivi par d'autres au cours de la guerre.

En 1863, on adopte des cartouches combustibles en toile vernie ou en boyau de mouton. Au-delà du numéro de série C 50 000, les New Model seront convertis pour la cartouche métallique réglementaire .50/70 à percussion centrale et prendront l'appellation de Model 1866. L'armée fera modifier 31 098 carabines et 1 086 fusils New Model en 1868 et 1869, sans parler de toutes les armes privées également converties par les soins de l'usine d'Harford. L'aspect extérieures de ces armes est inchangé, sinon la disparition de la cheminée pour capsule à percussion.