9 mm Parabellum Vidéo
Smith & Wesson 1940

Smith & Wesson 1940

Smith & Wesson 1940

Caractéristiques:

Calibre: 9 mm.
Munition: 9 x 19 (9 mm Parabellum).
Longueur totale: 0,830 m.
Longueur du canon: 0,248 m.
Poids sans chargeur: 3,900 kg.
Poids chargée: 4,200 kg.
Capacité du magasin: 20 coups.
Pays: U.S.A.

Généralités:
La conception de cette arme revient à l'un des ingénieurs en chef de Smith & Wesson: Edward S. Pommeroy. Le choix du calibre indique assez nettement que l'arme était destinée au marché européen. Un prototype fut présenté au centre d'essai de l'armée des Etats-Unis à Aberdeen en novembre 1939, où il ne souleva qu'un intérêt modéré. La commission d'essai mentionna que l'arme aurait du être chambrée en 45 A.C.P. et être capable de tirer en rafale. Mais même en ayant ces caractéristiques, le Smith & Wesson avait peu de chance face à Auto Ordnance et sa Thompson.

Le mécanisme de l'arme fut néanmoins protégé par un brevet U.S. délivré le 3 septembre 1940. la carabine prit le nom de Smith & Wesson Model 1940 semi-automatic subcarbine.

A la différence du prototype qui tait équipé d'une crosse anglaise en bois, le modèle de série fut équipé d'une crosse en matière plastique destinée à alléger l'arme.



La carabine Smith & Wesson souleva l'intérêt d'une commission d'achat britannique opérant aux U.S.A.. Le besoin étant des plus urgent, le gouvernement britannique accepta d'avancer à Smith & Wesson un million de dollars pour mettre au point l'outillage nécessaire à la fabrication de l'arme. Les premières carabines, livrées en 1940 furent expédiées en Grande Bretagne, pour y être testées à l'arsenal d'Enfield. Malheureusement, les essais eurent lieu avec des munitions aux standards britanniques beaucoup plus puissantes, car réalisées d'après la munition italienne de 9 mm Parabellum, destinée au PM Beretta 1938. Devant de multiples incidents de tir et détériorations de pièces qui résultèrent de l'utilisation des munitions européennes, la Grande Bretagne dénonça le contrat et demanda le remboursement de l'avance consentie pour équiper la chaîne de montage de cette arme. Ne pouvant rembourser, et vu les circonstances du moment et de plus, Smith & Wesson traversant une mauvaise passe, un Gentleman's agreement fut conclu, permettant à Smith & Wesson de s'acquitter de sa dette en fournissant des armes de poing à l'armée britannique.

Description:
Il s'agit d'une arme courte semi-automatique, tirant une cartouche d'arme de poing et fonctionnant à culasse non calée. La version de série est dotée d'une crosse en matière plastique noire à poignée pistolet. Le boîtier de forme cylindrique présente du côté droit une fente destinée au passage du levier d'armement.

Un levier de sécurité est placé à l'arrière du pontet et un poussoir de démontage à l'avant. Le canon de forte section est cannelé afin de favoriser son refroidissement.



La principale particularité de cette arme réside dans le logement du chargeur très large, dont l'avant abrite un chargeur, mais dont l'arrière fait office de couloir d'éjection.

Bien que cette arme fût fabriquée en début de guerre, la fabrication est très soignée, les pièces sont polies et protégées par un bronzage brillant magnifique caractéristique des Smith & Wesson en temps de paix.

Variantes:
Deux variantes de l'arme de série furent fabriquées: la Mk I et la Mk II dotée d'une sécurité supplémentaire, composée d'un manchon cylindrique, placé autour de la carcasse, entre l'avant du pontet et l'arrière du couloir d'alimentation. Cette pièce servant également de renfort de carcasse permettait l'immobilisation du levier d'armement. Quelques armes furent transformées par Enfield par montage d'une crosse métallique démontable.

Production:
La production se limita à 1 227 exemplaires dont 200 seulement du type Mk II. Le nombre de carcasses fabriquées est supérieur à celui des carabines, puis qu'il s'éleva à 2 200 exemplaires, dont certaines furent montées sans respect de l'ordre de leurs numéros de série ce qui explique des numéros de série supérieurs à 1227.